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APPENDICE XII*LE SECRÉTARIAT ET LES FINANCES DE CERTAINESORGANISATIONS BÉNÉVOLES DU CANADA[580]ALe professeur Hunter Lewis, président de la Fédération des artistes canadiens, a exposé, dans une lettre en date du 6 novembre 1950, les difficultés auxquelles sont en butte maintes organisations bénévoles du Canada, lettre dont voici des extraits:
[581] Notre méthode a consisté à expédier cinq cents exemplaires polycopiés du mandat de la Commission, du mémoire de notre Bureau central et d'une lettre à nos correspondants pour leur demander d'étudier notre mémoire et les questions en jeu, puis de présenter des mémoires ou de se solidariser avec un mémoire quelconque, soit un mémoire d'intérêt local, soit le nôtre. Nous avons disséminé largement ces documents au Canada parmi (a) les journaux, (b) les journalistes indépendants, (c) certaines organisations pour leur propre usage, (d) des organisations que nous connaissions, en vue de la répartition parmi celles que nous ne connaissions pas. Nous sommes convaincus que nous devions faire cet effort et qu'il en valait la peine; mais il a gravement restreint notre activité subséquente, car il nous a coûté plus de $350, somme que nous avons dû avancer et emprunter. Je mentionne ce fait en particulier, non pas pour le mettre en vedette, mais comme exemple du genre de travail que la Fédération pourrait et devrait accomplir, mais que la gêne de ses finances l'empêche ordinairement d'accomplir. En effet, bien que, dans ce cas, le Bureau national ait accompli ce travail qu'il désirait, il n'aurait pas cru le faire au prix d'une violation de son mandat financier, n'était que la Conférence nationale, en mai 1949, avait manifesté le désir d'accomplir tout ce qui était possible en ce sens. Et, sachant même que la conférence avait approuvé son geste en principe, on comprend parfaitement qu'il eût pu s'en abstenir par crainte des frais; et il lui reste la tâche de surmonter des difficultés financières très restrictives qu'il s'est lui-même créées. Les renseignements qui suivent, sous les symboles (a), (b) et (c), serviront de réponse à vos questions précises. Vous pourrez les publier si vous le jugez à propos. (a) La Fédération des artistes canadiens a été fondée à une conférence nationale tenue à Kingston en 1941. (b) Les recettes du siège central de la Fédération cette année (sept. 1949 à sept. 1950) ont atteint $500. L'an dernier, soit de mars 1948 à 1949, elle ont été de $660. La moyenne pour les deux années a été de $580. Le siège central tire entièrement ses recettes d'une somme fixe qui lui est assignée sur la cotisation versée par chaque artiste membre et chaque membre associé (profane). Tous les membres de la Fédération des artistes canadiens font partie de succursales régionales ou locales, dont la cotisation de base est de $4. Sur cette somme, $1 est affecté à l'abonnement à Canadian Art, que la Fédération s'est engagée à appuyer, et $1 est assigné au siège central. Le chiffre des recettes indiqué en (b) ne donne pas du tout une idée exacte de notre effectif. Il y a deux catégories de membres dont le siège central tire son revenu, c'est-à-dire les membres étudiants et les membres d'organismes affiliés. Ces deux catégories de membres représentent un total qui équivaut à peu près au total des membres artistes ou associés qui contribuent au revenu du siège central. Afin de mettre l'adhésion à la Fédération à la portée d'étudiants et d'autres artistes qui ne peuvent verser de fortes cotisations, ainsi qu'à des groupes restreints et peu solidement établis des centres plus ou moins ruraux, la Fédération a établi un tarif variable et abandonné des pourcentages, altruistes mais peu recommandables du point de vue financier: il faudra relever le tarif pour que la Fédération se maintienne à titre d'organisme national. Par malheur, cette nécessité se manifeste en un temps où les conditions économiques et financières ont fait baisser l'effectif. [582] (c) Pour la seconde fois, et après un intervalle de plusieurs années, la Fédération a décidé de verser à son secrétaire une modeste rémunération. Elle a également affecté $200 au service de sténographie. Ces deux sommes réunies ne correspondent aucunement à la quantité de travail qu'entraîne le secrétariat. Si nous nous étions entendus avec notre secrétaire d'après les méthodes en usage dans le monde des affaires, plutôt que d'après son dévouement à l'uvre de la Fédération, nous aurions dû lui verser deux et même trois fois ce que nous lui donnons. Et si l'état en général de nos finances nous permettait d'exécuter les projets auxquels nous songeons, nous aurions du travail au moins pour un secrétaire-administrateur à plein temps. Quand la Fédération a pris ces décisions, l'effectif était à la hausse. L'effondrement de ce mouvement nous a placés dans l'embarras financier que j'ai mentionné dans une autre partie de ma lettre. Pour compléter le tableau de notre état financier, comme aussi, j'en suis sûr, celui d'autres organisations nationales du même genre, je dois ajouter que, outre la dépense de $350 qu'a entraînée le mémoire dont j'ai parlé, nous avons eu des frais considérables pour le travail courant: polycopie, impression, papeterie, frais de port et autres; et que la Fédération se serait fort bien trouvée eut-elle pu se le permettre, d'un surcroît de travail d'organisation et d'autres genres de travaux qui comportent de tels frais. En outre, nous nous voyons en face du très important problème que pose la tenue de notre Conférence nationale du printemps qu'exige notre constitution. À l'origine, cette conférence avait lieu tous les ans, et il est bon qu'il en soit ainsi, car je crois ces réunions fort importantes pour stimuler l'enthousiasme, répandre la compréhension mutuelle et la collaboration entre les membres et les succursales, fort éloignés les uns des autres. Cependant, à cause des frais qu'entraînent les longs voyages, la conférence n'a plus lieu que tous les deux ans. Même alors, et bien que tous reconnaissent l'importance de ces assises, l'expérience nous a démontré que, à moins qu'il n'existe un fonds assez considérable d'aide au voyage, peu de délégués, si même il en est, viennent des régions les plus éloignées, c'est-à-dire, en l'occurrence, de l'Est. L'an dernier, nous avons tenu à Montréal une conférence particulièrement encourageante parce que l'assistance y était exceptionnellement nombreuse. Mais tous les délégués venus de régions situées à l'Ouest de l'Ontario (et je ne sais combien de points plus rapprochés) n'ont pu faire le voyage que grâce au fonds dont je parle. Il nous est impossible de constituer ce fonds à même nos recettes ordinaires et, de par sa nature, il ne se prête guère aux demandes de dons. Le fonds de l'an dernier, sauf erreur, résultait du don inattendu d'un seul donateur clairvoyant mais anonyme. Aucun organisme ne saurait compter sur les cadeaux de ce genre (de $500 à $1,000) et il est malheureux que des réunions aussi essentielles que les conférences annuelles en dépendent. Dans l'état actuel des choses, tout ce que nous dépensons au delà de $500 ou $600 doit être donné par des membres du Bureau ou des amis de la Fédération. Et il n'est rien pourquoi il soit plus difficile d'obtenir des fonds que la tâche sans brio qu'est le maintien d'une organisation. [583] B. TABLEAU INDIQUANT LE SECRÉTARIAT ET LES FINANCES DE CERTAINES ORGANISATIONS BÉNÉVOLES
[584] TABLEAU INDIQUANT LE SECRÉTARIAT ET LES FINANCES DE CERTAINES ORGANISATIONS BÉNÉVOLES (Suite)
[585] TABLEAU INDIQUANT LE SECRÉTARIAT ET LES FINANCES DE CERTAINES ORGANISATIONS BÉNÉVOLES (Suite)
[586] TABLEAU INDIQUANT LE SECRÉTARIAT ET LES FINANCES DE CERTAINES ORGANISATIONS BÉNÉVOLES (Suite)
*Extrait de : Canada. Commission royale d'enquête sur l'avancement des arts, lettres et sciences au Canada. Rapport. Ottawa : Imprimeur du roi, 1951. Reproduit avec la permission du Bureau du Conseil privé. |