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Le pourcentage moyen du total d'heures que ces vingt-cinq postes consacrent aux émissions locales en direct s'établit à 25.3 p. 100. La ventilation de ce chiffre montre qu'il se répartit ainsi :
Si l'on excepte les nouvelles et les chroniques sportives, la nature des émissions locales en direct variait à tel point qu'elle défiait tout classement. Parmi les catégories trouvées chez bon nombre de postes, il y avait: a) les émissions religieuses; b) les émissions pour enfants; c) les émissions destinées aux agriculteurs; d) les émissions destinées aux ménagères et aux femmes. Il y avait aussi des émissions de musique exécutée par des artistes de la localité, mais le nombre de ces émissions variait beaucoup de poste à poste. Cette variation s'explique sans doute, du moins en partie, par l'importance du poste et le nombre de musiciens que compte la localité. L'analyse d'ensemble des émissions musicales qu'on trouvera ci-dessous incorpore la statistique relative à la proportion de musique d'exécution locale.
Nous avons constaté qu'une proportion, assez élevée pour mériter de retenir l'attention, du temps total de diffusion est consacrée à la musique. Nous avons donc étudié avec un soin spécial les émissions rangées dans cette catégorie. La mise en garde qui se trouve aux pages précédentes du présent rapport vaut toujours, en ce qui concerne l'interprétation qu'il faut donner des catégories « musique sérieuse » et « musique légère ». Il n'était pas possible d'apporter une précision méticuleuse dans l'énumération et la description des émissions. La décision de ranger une émission donnée dans telle ou telle catégorie était forcément, à l'occasion, arbitraire. Nous avons donné, à notre avis, une interprétation plutôt généreuse de ce que comprendrait la catégorie musique sérieuse.
Du total des heures de diffusion, le pourcentage individuel le plus élevé consacré aux émissions musicales (en direct ou par enregistrements et transcriptions) était de 80 p. 100; Le pourcentage individuel le plus faible était de 29.4 p. 100; La moyenne pour les vingt-cinq postes était de 57 p. 100. *Pour détails sur chacun des postes voir Appendice C où la proportion des émissions musicales, locales, en direct est indiquée séparément dans chaque cas. Nos statistiques comprennent la période s'étendant depuis l'ouverture du poste jusqu'à minuit. [541] Dix-huit postes (soit 72 p. 100 des vingt-cinq postes analysés) ont consacré 50 p. 100 ou plus de leur temps à la musique. Sept de ces postes (soit 28 p. 100 des postes analysés) y ont consacré 70 p. 100 ou plus.
Le pourcentage individuel le plus élevé d'émissions de musique sérieuse s'établissait à 19 p. 100 (soit près du cinquième) du total des heures d'émissions.
Le pourcentage individuel le plus élevé de musique populaire, durant la période à l'étude, était de 71.4 p. 100.
Le rapport moyen entre la musique sérieuse et la musique populaire, chez ce groupe de postes, était de 1:12. Dix-sept postes (soit 68 p. 100 de tout le groupe) avaient un rapport de 1:5 ou un rapport supérieur. Un de ces postes diffusait 117 fois plus de musique populaire que de musique sérieuse.* Par contraste, un poste diffusait à peu près la même quantité de musique sérieuse et de musique populaire, celle-là l'emportant même un peu sur celle-ci.
Chez vingt-deux postes indépendants, le pourcentage moyen du temps total de diffusion consacré aux enregistrements et transcriptions était de 73 p. 100. Trois postes indépendants affiliés à un réseau américain avaient une moyenne de 52 p. 100. L'écart exceptionnel dans les émissions de ce poste influe naturellement sur la signification de la moyenne pour le groupe entier. Pour détails sur chacun des postes voir l'Appendice D. [542] Le pourcentage individuel le plus élevé d'enregistrements et de transcriptions était de 84 p. 100 (deux postes). Le pourcentage individuel le plus bas s'établissait à 61 p. 100. Une très forte majorité des émissions de disques consistait en musique, du genre populaire surtout. Une forte proportion des transcriptions (un sondage superficiel donne 75 p. 100 environ) se composait également de musique, surtout du genre populaire. Le théâtre suivait de loin au deuxième rang et, à certains postes, les émissions religieuses se classaient au troisième rang.
Les émissions composées de transcriptions et de disques de fabrication américaine constituent le seul moyen grâce auquel l'auditeur qui syntonise les postes indépendants (sauf les trois postes affiliés aux réseaux américains) puisse entendre les émissions en provenance des États-Unis.
Le pourcentage moyen du temps total consacré aux transcriptions de fabrication américaine, au vingt-cinq postes à l'étude, a été de 12.5 p. 100, ce qui équivaut en moyenne, à quinze heures par semaine par poste. La section 3, ci-dessus, a décrit le contenu général des émissions composées de transcriptions provenant des États-Unis.
Il nous est impossible de déterminer dans quelle mesure les émissions de disques de fabrication américaine augmentent l'envahissement de nos ondes par des éléments américains. Comme nous l'avons donné à entendre au début du rapport, il semble raisonnable, cependant, de supposer qu'une forte proportion des disques employés sont de fabrication américaine. Étant donné l'emploi général des disques (56.8 p. 100, en moyenne, de la période totale de diffusion) que font les postes indépendants dans leurs émissions, il est permis de supposer que l'infiltration d'éléments d'origine américaine est très élevée. La musique (populaire surtout) formant le contenu de presque tous les disques et d'une forte proportion des transcriptions, nous pouvons, sans trop risquer, supposer que les États-Unis exportent surtout, par l'intermédiaire des postes indépendants, de la musique populaire au Canada. Il nous a été impossible de déterminer quelle proportion de cette musique est non seulement de fabrication mais encore de composition américaine.
Les trois postes affiliés aux réseaux des États-Unis ont fait l'objet d'une étude distincte. Le tableau suivant indique le nombre et la nature des émissions des réseaux américains que diffusent ces trois postes. [543]
Tout ce temps, sauf vingt-cinq minutes, était consacré aux mélos policiers ou du far-west, au théâtre léger pour enfants.
Le rapport entre les émissions commanditées et les émissions complémentaires accusait, de poste à poste, de grandes variations. Le pourcentage moyen d'émissions commanditées, aux postes analysés était de 29.6 p. 100. Le pourcentage individuel le plus élevé d'émissions commanditées s'élevait à 68 p. 100. Le pourcentage individuel le plus faible d'émissions commanditées était de 7.2 p. 100. Trois postes diffusaient 50 p. 100 ou plus d'émissions commerciales. *Les trois postes affiliés au réseau américain ont été éliminés. [544]
Comme pour les postes de Radio-Canada et les postes privés affiliés, examinés à la première partie, il y a lieu de tenir compte des réclames-éclairs commanditées si l'on veut déterminer la proportion véritable de publicité. Les grandes variations qui caractérisent la semaine de diffusion des divers postes du groupe tendent à compliquer l'analyse du nombre de réclames-éclairs. La semaine de diffusion s'élevait, en moyenne, à 121 heures, mais elle s'étendait entre 84 heures et 168 heures. Les trois postes affiliés aux réseaux américains ont fait l'objet d'une analyse réclames-éclairs, plutôt que leur nombre. Sur les vingt-deux postes qui restaient, un a donné le temps consacré aux réclames-éclairs, plutôt que leur nombre. La statistique suivante vise donc les vingt et un postes susceptibles d'être analysés. Nos calculs tiennent compte des périodes durant lesquelles les règlements de Radio-Canada interdisent les réclames-éclairs. Il y a lieu de faire ici également les restrictions, dont il a été question plus haut, relativement aux réclames-éclairs passant en même temps que les signaux horaires et les prévisions météorologiques, ainsi qu'aux émissions commerciales de nombre indéterminable, durant lesquelles le commanditaire interdit toute réclame-éclair. À quatre postes, la proportion de réclames-éclairs, durant les périodes autorisées, s'établissait en moyenne à dix à l'heure durant toute la semaine. Six postes diffusaient moins de trois réclames-éclairs à l'heure.
Pendant la semaine, vingt-deux des postes examinés ont diffusé, en moyenne, 53 communiqués intéressant la collectivité.
La ventilation des émissions classées sous les rubriques indiquées ci-dessous permet de comparer les émissions diffusées durant la soirée avec celles qui figurent au programme de toute la journée, de l'ouverture à la fermeture. Les chiffres représentent le pourcentage des périodes totales de diffusion indiquées.
[545] Notes et commentaires : Les émissions d'origine canadienne sont plus nombreuses durant la soirée. Le pourcentage de l'augmentation est de 13.2 p. 100. Les émissions de disques, d'autre part, diminuent de façon marquée durant la soirée. Le pourcentage de diminution est de 16.6 p. 100.
Étant donnée l'importance, aux postes indépendants, des émissions de cette catégorie, nous avons fait une analyse approfondie afin d'établir:
ÉMISSIONS LOCALES EN DIRECT, PAR CATÉGORIES D'ÉMISSIONS,
Notes et commentaires :
[546] ÉMISSIONS, PAR CATÉGORIES, EXPRIMÉES EN POURCENTAGES DU
b) Le maximum de temps consacré par un seul poste (nouvelles et reportages sportifs non compris) aux émissions locales en direct s'élevait à dix-sept heures et quinze minutes par semaine. Voici le contenu des émissions de ce poste:
c) Le minimum de temps (nouvelles et chroniques sportives non comprises) consacré aux émissions locales en direct s'élevait à deux heures et quarante-cinq minutes pendant la semaine. d) Plus du tiers (39 p. 100) des émissions locales en dircet, pendant la soirée, consistait en nouvelles et chroniques sportives. [547]
Les vingt-deux postes réunis ont consacré en tout aux conférences vingt heures et 11 minutes au cours de la semaine, soit huit minutes par soirée par poste. Le maximum de temps réservé par un seul poste aux conférences et à la controverse réunies a atteint au total trois heures par semaine (deux postes). Deux postes (dont un qui cessait de fonctionner à 7 heures du soir) n'ont diffusé aucune conférence ni controverse, de quelque genre que ce soit, au cours de la semaine. Un poste avait au total cinq minutes (une conférence désignée « éducative » et intitulée « Ducks Unlimited »). Six de ces vingt-deux postes diffusaient chacun, pendant toute la semaine, un total de trente minutes de ces émissions.
Le maximum de temps réservé aux émissions mettant en vedette des talents artistiques, par un poste individuel, dépassait au total vingt et une heures, soit une moyenne de trois heures par soir entre 6 et 11 heures. Voici la ventilation des émissions du poste en question:
Cinq postes n'ont rapporté aucune émission mettant en vedette des talents artistiques. [548]
La comparaison du programme de la période comprise entre 6 et 11 heures du soir avec celui de toute la journée révèle que le pourcentage des émissions commanditées augmente durant la soirée. La moyenne des vingt-deux postes s'élevait à 29.6 p. 100 (toute la journée) et à 36.3 p. 100 Afin d'indiquer la véritable proportion de publicité que renferment les émissions, il faut légèrement majorer le chiffre, à cause des réclames-éclairs diffusées durant la semaine entre 6 et 7 heures et demie du soir et dont nous n'avons pas pu déterminer le nombre. Nous nous sommes efforcés de déterminer les genres d'émissions que les commanditaires semblent préférer. Nous avons constaté une préférence marquée pour les émissions de divertissement. Assez loin au deuxième rang venaient les nouvelles, les chroniques sportives. Les autres émissions ne visant pas à divertir ne constituaient qu'un pourcentage négligeable. Voici, en chiffres précis, pourcentages et temps:
[549] PARTIE III STATISTIQUES COMPARATIVES DES POSTES INDÉPENDANTS ET DES POSTES PRIVÉS AFFILIÉS La présente étude ne porte pas sur les postes de base des trois réseaux, ces postes exerçant des fonctions si différentes qu'ils n'offrent aucun élément de comparaison pertinent. Elle comprend les postes du groupe A de Radio-Canada, mais ces postes aussi constituent, en quelque sorte, un monde à part, du fait que leur exploitation s'identifie à celle du réseau. Les postes privés indépendants (pour les raisons signalées ci-dessus) se rapprochent le plus des postes affiliés du groupe B.
Les postes indépendants, pris collectivement, ont consacré en moyenne 34.8 p. 100 de la période totale de diffusion comprise entre 6 et 11 heures du soir aux émission locales en direct. Il n'y a ici aucune différence marquée entre ces postes et les postes affiliés du groupe B. Les postes du groupe B, réseau transcanadien, y ont consacré 27.9 p. 100 et ceux du réseau national, Les postes du groupe A, qui disposent d'un service plus complet d'émissions de réseau, ont consacré beaucoup moins de temps à ces émissions: postes du groupe A de Radio-Canada,
Sauf dans un groupe (postes du groupe B, réseau transcanadien), il y a, encore ici, une étroite ressemblance entre les postes indépendants et tous les groupes de postes [550] affiliés, groupes A et B, quant au pourcentage de la diffusion locale en direct consacrée aux nouvelles, aux chroniques sportives et aux reportages sportifs. Entre 6 et 11 heures du soir, le pourcentage de toutes les émissions locales en direct de ce genre est le suivant:
L'un des rares contrastes plutôt frappants qui se constatent entre postes indépendants et postes affiliés (ce qui montre l'influence de l'affiliation à un réseau) a trait à la quantité d'émissions d'origine canadienne diffusées durant la soirée. ÉMISSIONS D'ORIGINE CANADIENNE EXPRIMÉES EN POURCENTAGES DE LA PÉRIODE DE DIFFUSION COMPRISE ENTRE 6 ET 11 HEURES DU SOIR
Le pourcentage d'émissions canadiennes diffusées par les postes indépendants est inférieur de 10 p. 100 à celui du groupe le plus rapproché des postes affiliés. Il est inférieur de 22 p. 100 à la diffusion moyenne (62.5 p. 100) d'émissions d'origine canadienne pour les six groupes affiliés réunis.
Le pourcentage moyen des émissions musicales que diffusent les postes indépendants (57 p. 100) est un peu plus élevé que celui des postes du groupe A et du groupe B (50 p. 100). Certains postes individuels du groupe Indépendants diffusent une proportion extrêmement élevée d'émissions musicales. Ainsi, le pourcentage des émissions musicales, chez les postes indépendants, varie de 29.4 à 80 p. 100; chez les postes affiliés, ce pourcentage varie entre 28 et 66 p. 100. Une dérogation aussi marquée aux normes est, en général, plus fréquente chez les postes indépendants. *Extrait de : Canada. Commission royale d'enquête sur l'avancement des arts, lettres et sciences au Canada. Rapport. Ottawa : Imprimeur du roi, 1951. Reproduit avec la permission du Bureau du Conseil privé. |