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Les lots de colonisation
La pierre angulaire de l'agriculture
commerciale pratiquée dans l'Ouest canadien
est le lot
de colonisation divisé en quarts de
section. La Loi des terres fédérales
(1872) et ses modifications subséquentes
énoncent les conditions en vertu desquelles
le chef d'une famille ou un célibataire
de 21 ans ou plus (plus tard, cet âge est
porté à 18 ans) peut obtenir gratuitement
une concession
de lot divisée en quarts de section.
Jusqu'en 1889, les exploitants de ces concessions
agricoles peuvent aussi exercer un droit de préemption,
c'est-à-dire acheter un lot adjacent à
un faible prix garanti lorsqu'ils reçoivent
le titre de leur concession gratuite.
Dans le but d'éviter la spéculation
privée (la spéculation collective
par la Compagnie
de la Baie d'Hudson, les compagnies de chemin
de fer et le gouvernement lui-même ne fait
l'objet d'aucun contrôle), la Loi des terres
fédérales exige qu'un agriculteur
potentiel « améliore » son
lot de colonisation avant que la Couronne lui
délivre un acte de concession. En général,
pour procéder à ces
« améliorations »,
l'intéressé doit résider
sur la terre au moins six mois par année
pendant une période minimum de trois ans,
y construire une résidence, défricher,
selon la durée de son séjour, entre
15 et 50 acres de terrain et ensemencer de 10
à 30 acres de cultures.
Toutes les terres de l'Ouest ne sont cependant
pas réservées à l'agriculture.
En 1881, une modification à la Loi des
terres fédérales permet au gouvernement
fédéral de louer de grandes superficies
de terrains à des fins d'élevage.
Les baux sont en général consentis
pour une période de 21 ans au taux annuel
d'un cent l'acre. Les terres affermées
de certains grands éleveurs de bestiaux
sont incroyablement vastes; par exemple, le ranch
du sénateur Matthew Cochrane, dans
le sud-ouest de l'Alberta, a 367 000 acres (144
000 hectares).
Afin d'attirer de nouveaux colons d'Europe, le
gouvernement fédéral présente
le concept d'établissement par îlots
selon les groupes ethniques. Cette politique permet
à des communautés entières
de quitter leur résidence ancestrale et
de se déplacer en masse vers les Plaines
de l'Ouest, où des cantons entiers leur
sont réservés. Le gouvernement fédéral,
grâce à cette politique, réussit
à attirer des Mennonites
d'Ukraine, des Scandinaves, des Islandais, des
Danois, des Mormons et des Doukhobors.
Lectures
suggérées
Voir aussi
Les bâtiments des fermes expérimentales fédérales
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